l’Urbex, à savoir…

L’Urbex, abréviation anglaise d’exploration urbaine, est un mouvement né et médiatisé dans les années 90 par Jeff Chapmann (aka Ninjalicious), éditeur canadien du célèbre magazine Infiltration, devenu bible vénérée par les urbexeurs et les aficionados de la discipline. Aujourd’hui reconnu à l’échelle internationale via notamment les réseaux sociaux, le mouvement tend à saisir par l’expérience et souvent par l’image photographique la magie extraordinaire résidant dans les lieux oubliés, abandonnés, difficiles d’accès voire interdits.

Il n’existe pas une seule façon de pratiquer l’urbex ! Au contraire, il y en a pour tous les goûts. Que vous aimiez les sous-terrains ou prendre de la hauteur, vous trouverez un type d’exploration qui vous convient.

La cataphilie

Les urbexeurs qui visitent clandestinement les anciennes carrières souterraines, anciens forts, et notamment les catacombes, pratiquent la cataphilie. Ils parcourent les galeries plongées dans les ténèbres. C’est comme un monde parallèle où l’on perd la notion du temps. Généralement, les explorateurs s’y rendent parce qu’ils portent un fort intérêt à l’histoire, parce qu’ils souhaitent se retrouver seuls ou simplement pour le goût du frisson.

La toiturophilie

Quant aux urbexeurs qui préfèrent l’altitude, ils optent pour la toiturophilie. Cette activité consiste à grimper sur le toit d’immeubles, de cathédrales ou d’églises. Mais ceux qui la pratiquent prennent souvent beaucoup de risques et se hissent sur les toits illégalement. Au final, cela leur permet tout de même d’avoir une vue panoramique de la ville où ils se trouvent et de profiter d’un peu de calme.

Les autres types d’urbex

Il existe bien d’autres types d’urbex telles que l’exploration rurale qui consiste à visiter des usines (rurex), des cimetières ou d’anciennes voies ferrées. Les urbexeurs entrent sans autorisation dans des lieux publics, comme des musées, des monuments ou des chantiers en dehors des heures d’ouverture.

Comment trouver des spots à explorer ?

  1. Faire le tour des blogs, réseaux sociaux, et articles estampillés urbex.
  2. Google Maps est ton bff ❤︎
  3. L’échange de spots. (Officieusement accepté ENTRE urbexeurs)
  4. Contacter des institutions (Parfois avec du bol…)
  5. Explorer en équipe.
  6. Eviter les bases de données en ligne qui vendent les adresses (Souvent des arnaques ou qui ne sont plus misent à jours depuis longtemps)

Quels sont les risques de l’URBEX ?

Le Code pénal en Belgique réprime la violation de domicile, c’est-à-dire l’endroit où une personne détient son intimité, ses effets personnels, sa vie « qui doit rester secrète ». Cependant, cette notion disparaît une fois le lieu abandonné.

Si un urbexeur entre sans dégrader ni détruire une clôture et qu’aucune pancarte n’indique qu’il s’agit d’une propriété privée, tout semble indiquer qu’il n’est pas en tort et donc, aucune poursuite pénale ne peut avoir lieu.

De plus, un explorateur qui respecte son art ne touche à rien, et ne réalise aucun graffiti, ne s’autorise aucune dégradation immobilière, ni de vol. Il ne commet donc aucune infraction pénale.

La police peut-elle s’en mêler ?

Certains explorateurs urbains ont déjà eu l’occasion de croiser une patrouille durant leurs explorations, recherchant souvent l’un ou l’autre dealer, mais jamais en chasse d’un explorateur urbain. Certains urbexeurs ont déjà été invités à supprimer les photos de leur appareil, avant d’être conduit à la sortie de la propriété. S’il s’agit de gardes privés, il est recommandé de le faire, dans le cas ou c’est la police, rien n’oblige d’office à le faire.

Le propriétaire peut toujours déloger les intrus. « La procédure est alors la même que pour les gens du voyage », rappelle le porte-parole de la police de Charleroi David Quinaux. Le propriétaire doit introduire une action civile auprès du président du tribunal civil de première instance en référé afin d’obtenir une ordonnance d’expulsion pour occupation sans titre ni droit.

La police viendra alors prêter main-forte à un huissier qui signifiera le jugement aux explorateurs urbains. Cependant, vu la lenteur de la procédure, il y a de grandes chances que les explorateurs auront déjà quitté les lieux.

Dans le cas contraire, les urbexeurs seront invités à sortir de l’endroit, sans aucune poursuite sauf si d’autres infractions s’avéraient commises, d’où les règles de l’urbex à bien respecter !